L’ARN vaccinal ne peut pas être injecté sous une forme « nue » car il serait en grande partie immédiatement dégradé, avant même de pénétrer dans une cellule. Pour éviter ce phénomène de dégradation et favoriser l’internalisation cellulaire, les molécules d’ARNm sont associées à un mélange de 4 lipides différents. L’un de ces lipides est chargé positivement afin de complexer les molécules d’ARNm chargées négativement. Les 3 autres sont le cholestérol, un lipide possédant des chaînes de 18 carbones (comme les lipides des membranes cellulaires) et un lipide conjugué à une chaine de polyéthylène glycol (PEG). Les particules lipides/ARNm ont une taille d’environ 100 nm de diamètre et sont stables colloïdalement par force de répulsion stérique entre les chaînes de PEG. Une fois injectées, les nanoparticules fusionnent avec les membranes cellulaires et libèrent l’ARN pour qu’il puisse être traduit en protéine antigénique, à l’origine de la réaction immunitaire adaptative.
Source : SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française), 15/02/2021.