Dans un modèle animal (macaques Rhésus) d’infection par le SARS-CoV-2, l’injection de deux doses de 30 ou 100 μg d’ARN du vaccin de Pfizer-BioNTech permettait de les protéger contre une infection expérimentale ultérieure. Dans les essais cliniques de phase 1/2, les titres d’anticorps neutralisants obtenus après 2 doses de vaccin étaient comparables ou supérieurs à ceux des plasmas de convalescents. Ils étaient généralement plus élevés chez les 18-55 ans par rapport aux 65-85 ans, mais les réponses étaient comparables aux niveaux observés chez les patients convalescents dans les deux groupes d'âge. La dose de 30 μg d’ARNm a été choisie pour les essais de phase 2/3.
Avec le vaccin de Moderna, l’injection de deux doses de 10 ou 100 μg d’ARN permettait d’obtenir l’indétectabilité du SARS-CoV-2 au niveau pulmonaire chez des macaques Rhésus vaccinés puis infectés par voie nasale et trachéale. Seule la dose de 100 μg permettait par contre de stériliser tous les prélèvements, pulmonaires et nasaux. Dans les essais de phase 1, des taux satisfaisants d’anticorps neutralisants similaires à ceux de convalescents étaient observés après 2 doses. Les taux d’anticorps étaient plus élevés avec la dose la plus élevée (100 μg) et on observait une augmentation significative après la deuxième dose. Une réponse similaire a été décrite chez des personnes plus âgées. Enfin, la persistance de ces anticorps à un taux significatif a été démontré jusqu’à 119 jours après la 1ère dose parmi les participants à ces phases précoces, et ce taux était supérieur à celui observé chez les convalescents.
Source : SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française), 15/02/2021.