La grande majorité des événements indésirables observés lors des essais cliniques des vaccins à ARN apparaissaient le lendemain de la vaccination et duraient habituellement moins de 3 jours. Il s’agissait surtout de signes de réactogénicité : réaction au point d’injection, asthénie, céphalées, myalgies, frissons ou fièvre. Les effets systémiques étaient plus fréquents après la deuxième dose de vaccin et chez les personnes de moins de 65 ans. Ils étaient le plus souvent minimes à modérés. La prise de paracétamol est possible, mais elle n’est pour le moment pas recommandée de manière préventive.
Les données concernant la fréquence des symptômes de réactogénicité rapportées dans les deux essais sont issues d’un sous-groupe « sollicité », à qui il était demandé tous les jours pendant 7 jours après chaque injection de rapporter et quantifier d’éventuels événements indésirables. A titre d’exemple, dans l’essai clinique du vaccin de Moderna, dans le groupe placebo, 23 % des sujets ont rapporté des céphalées (contre 59 % dans le groupe vacciné) et 23 % une fatigue (contre 65 % dans le groupe vacciné) dans les 7 jours suivant la deuxième dose. Notons enfin la survenue plus fréquente d’adénopathie(s) axillaire(s) dans le groupe des volontaires vaccinés (0,3 et 1,1 % dans les essais de Pfizer-BioNTech et Moderna respectivement) que parmi ceux ayant reçu le placebo. Dans un seul cas l’adénopathie a été classée « effet indésirable grave ».
Source : SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française), 15/02/2021.