Ces situations ne constituent pas une contre-indication à la réalisation d’un vaccin à acide nucléique ou d’un vaccin vectorisé viral non réplicatif (tel que le vaccin d’AstraZeneca) puisqu’ils sont dénués de pouvoir infectieux. Dans certaines situations, il peut être raisonnable de décaler la vaccination chez les individus en poussée de leur maladie auto-immune. La plupart des immunodépressions et des traitements immunosuppresseurs risquent par contre d’impacter négativement l’efficacité des vaccins pour les réponses immunitaires à la fois humorales et cellulaires. La description de Covid-19 chroniques chez des patients souffrant de déficit immunitaire humoral ou recevant un anticorps monoclonal anti-CD20 suggère que la réponse humorale est probablement nécessaire au contrôle de l’infection virale. On peut craindre que ces patients acquièrent une immunité acquise post-vaccinale insuffisante. Des essais cliniques et des études de cohorte sont en cours ou à venir afin de mieux préciser l’immunogénicité et la tolérance des vaccins disponibles en France dans ces catégories de personnes à risque d’une moindre réponse immunitaire, y compris chez les personnes très âgées. Plusieurs Sociétés savantes ont émis des recommandations concernant l’indication et les modalités de vaccination des patients concernés, par exemple la Société Française de Rhumatologie et l’Institut National du Cancer.
Source : SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française), 15/02/2021.