Beaucoup d’autres maladies de la petite enfance produisent de la fièvre et des éruptions ; c’est pourquoi il est difficile de diagnostiquer la rougeole, et encore plus la rubéole, à l’examen clinique. Il n’est donc pas certain que votre enfant ait bien eu la rougeoleou la rubéole. De même, la tuméfaction des glandes parotides situées sous les oreilles (manifestation classique des oreillons) est actuellement rarement due aux oreillons. Il n’y a pas de risque à vacciner une personne qui a déjà eu la maladie et celle-ci sera en outre protégée contre les deux autres maladies. Le diagnostic reposait jusqu’à présent essentiellement sur la notion de contage et les manifestations cliniques. Cependant toutes les maladies avec exanthème maculo-papuleux (éruptions morbilliformes fébriles) peuvent être confondues avec la rougeole ou la rubéole : exanthème subit ou sixième maladie (roséole), mégalérythème épidémique, mononucléose infectieuse, infection par entérovirus, acrodermite papuleuse infantile, voire scarlatine, fièvre boutonneuse méditerranéenne, rash toxi-allergique et maladie de Kawasaki. De même, les parotidites actuelles sont rarement ourliennes. En outre, la valeur positive prédictive (VPP) du diagnostic clinique de la rougeole, c’est-à-dire la proportion réelle de rougeoles parmi les cas répondant aux critères de la définition clinique, diminue lorsque la prévalence de la maladie devient moins importante. Ainsi, on ne peut se contenter d’un diagnostic clinique de rougeole qui doit être confirmé par la mise en évidence dans le sang d’IgM spécifiques ou l’augmentation franche du titre des anticorps, en s’assurant qu’il n’y a pas eu de vaccination récente.